Le syndrome de Pinocchio

 

 

 

 

 

Mémoire de Certification de Coach

Soumis le 02.05.05

 

à Denis Tchicaloff et l’I.R.S.P. de Lausanne

 

par

 

Harriette (Anaïs) Laurent

Rue Charles Knapp 29

2000 Neuchâtel, Suisse

Via e-mail

 

 

 

 

Le Syndrome de Pinocchio

 

L’histoire de Pinocchio est connue de presque tout le monde.  C’est l’histoire simple d’une marionnette qui, à force de se tromper, de se relever et d’essayer à nouveau, atteint son objectif de devenir humain, un vrai petit garçon.  C’est une histoire riche en leçons de moralité, en instructions traditionnelles des meilleurs moyens à utiliser pour devenir « acceptable » à la société de l’époque où le livre fut écrit, et à ses chers parents et bienfaiteurs.  Une histoire riche aussi dans la découverte des subtilités du comportement humain et des possibilités de changement.  Une histoire qui nous parle parce qu’elle nous rend plus conscients des démarches et des étapes que nous faisons chaque fois que nous sommes confrontés à des problèmes de la vie où il faut choisir son chemin avec soin, et ceci avec un connaissance toujours accrue de qui nous sommes réellement : nous sommes enrichis au moment où nous nous rendons compte que nous souhaitons devenir plus « humain » et plus capable de voir le monde comme un endroit à la fois « neutre »  et complexe, où nous devenons responsables de nos propres décisions et les actions qui en découlent.  C’est à ce moment là que notre potentiel et nos options se multiplient et s’offrent à nous si seulement nous faisons l’effort de les découvrir, les voir en face  et les amener d’un état de possibilité en actions concrètes.

 

 

Analyse du syndrôme de Pinocchio

 

RESUME DE L’HISTOIRE :

 

Il était une fois une marionnette de bois sculptée par un vieil homme qui s’appelait Geppette.  Miracle et malheur, la tête de bois lui parlait et faisait des bêtises tout au long de la période pénible ou Geppette essayait de lui donner les caractéristiques d’un petit garçon malin et souple.  Mais aussi, il s’imaginait créer un bon petit garçon qui lui obéirait et qui lui apporterait de l’argent s’il le faisait danser sur les routes, tout comme un singe savant avec sa petite tasse pour mendier.  Il y avait donc attente de la part de Geppette, une attente  assez égoïste…  Hélas, une fois terminé, comme tout petit garçon, Pinocchio se met à tester toutes les limites sans se soucier des autres, ou plutôt en se racontant des histoires pour se donner bonne conscience ou s’imaginer être quelqu’un d’important, qui avait de la valeur…  Un drôle de mélange entre des bonnes intentions et la paresse, l’envie de faire plaisir aux autres et se faire plaisir… Et ainsi de suite.  Il finira par devenir petit garçon en chair et en os, presque malgré lui, mais quelle aventure extraordinaire ce processus de devenir !

 

FOND DE TRAME MODERNE et NOTRE ROLE EN TANT QUE COACH :

 

Au 20ième siècle il existait un courant de pensée qui croyait que tous les appareils et les processus modernes allaient nous permettre de jouir de plus de temps libre pour mieux vivre, nous rapprocher de nos familles, développer notre potentiel, voire même nous perfectionner dans des formations proposées par les experts, etc.  Aujourd’hui, cet espoir téméraire semble s’éteint tout doucement. 

 

En fait, ce qui s’est passé nous a dépassé, et quelque part, nous a  éloigné de ce rêve un peu utopien.  Nous nous retrouvons avec des machines et des robots qui font bon gré mal gré notre travail pour nous, des méthodes qui permettent de travailler avec moins de personnel, d’autres qui veulent bien travailler pour bien moins que nous, etc., ce qui se traduit à la longue par moins d’emplois dans un monde qui n’a tout simplement pas besoin de segments entiers de la société qui sont devenus redondants. 

 

Pire encore, l’individu qui a « la chance » de travailler est utilisé comme une « ressource » humaine (le mot personnel devant petit à petit désuet) puis jeté quand l’hiérarchie ne le considère plus comme rentable, son utilité étant périmée ou ses capacités dépassées car il n’arrive pas à faire rentrer des bénéfices suffisants. Il vit dans un monde où les organismes dans lesquels il a cru, où il s’est investi ne servent plus qu’à faire des bénéfices pour une multinationale peu ou pas du tout soucieuse d’améliorer le monde dans lequel elle vit.  Les résultats de ces changements rapides sont encore difficiles à mesurer, mais quelques impacts, tels la confusion, le stress qui s’accumule, le désarroi, l’anxiété permanente, le sentiment que l’on n’est plus humain mais un numéro ou un chiffre sans valeur, le manque de confiance en soi et la « vieillesse » qui nous rend inutile à partir de 40 ans progressent partout.

 

En tant que coach, quelle est notre place, notre rôle dans ce monde plutôt déshumanisé?  Que pouvons-nous faire si un client nous demande de l’aider à trouver des solutions à des problèmes, souvent extrêmement complexes?   Que faire pour la personne qui ne sait pas, ou ne veut pas réellement chercher des options nouvelles, ou qui cherche des solutions toutes faites ?  Nous ne sommes pas des djinn à qui l’on adresses des souhaits, ni des psychiatres ou des thérapeutes.  Notre rôle n’est point de conseiller non plus, car nous ne sommes pas des « experts » mais des compagnons de route qui permettent au client d’aller vers la découverte de possibilités insoupçonnées, aussi bien que vers le développement d’une conscience plus élevée de soi-même et du système dans lequel il vit, le résultat pouvant l’aider à trouver son potentiel à survivre, voire même bien vivre dans le monde qu’il découvre.

 

A mon avis, le coaching est un moyen parmi d’autres de mieux comprendre des situations déséquilibrées, insuffisamment ou mal compris, voire même où le client refuse de voir ou d’analyser ce qui est devant son nez.  Le coach est là à la demande du coaché qui a perçu un besoin ou un problème qu’il n’arrive pas à  résoudre seul.  Avoir une personne neutre qui ne se permet ni à juger ni à sermonner  lui permet la sécurité d’un zone de confort qui lui permet de trouver une ou plusieurs solutions personnelles qui l’aident à arriver à une meilleure prise de conscience de ce qui est plus humain et acceptable comme route vers son avenir/devenir.  En effet, nous sommes appelés à accompagner ces individus, ces équipes, même ces entreprises sur un chemin qui leur permet de passer d’une stade à une autre, de mieux définir leurs objectifs ou leurs buts, de se rendre compte des pièges qui les attendent, de faire des choix plus adaptés aux circonstances, de faire des autoévaluations et de se décider consciemment qu’ils font parti d’un tout, qu’ils doivent traiter ce monde avec respect et amour afin de ne pas le réduire en une gigantesque poubelle, lui et tout ce qui y habite et le partage.

 

OBJECTIF DE L’ETUDE :

 

Cette étude sera une recherche forcément superficielle de par la nature courte de l’exercice d’essayer d’identifier et comprendre les étapes de la trajectoire qu’aurait choisi une « tête de bois » comme Pinocchio la marionnette, qui désire ardemment, et en fin de compte qui prend une décision et en subit les conséquences, de devenir un être plus éveillé et conscient de son potentiel et de ses responsabilités éthiques, puis par la suite, un être humain, un « vrai » petit garçon.  Ce sera par la même occasion une quête personnelle dont une meilleure compréhension et une certaine sérénité et joie de vie seront les buts finaux.

 

 

LES ETAPES  DE PINOCCHIO ET DE CEUX QUI LE RENCONTRENT :

 

  1. CHEZ LE MENUISIER : La bûche arrive dans la boutique du menuisier Antoine qui aimerait sculpter ce bout de bois en pied de table.  Avant même de le frapper, une petite voix lui crie de ne pas frapper si dur !  Ceci arrive chaque fois qu’il essaie de travailler ce morceau de bois.  Au début il croit que cette voix n’est que son imagination. Mais chaque fois qu’il essaie de travailler le bois il entend cette voix et il commence à en avoir très peur.   DES DOUTES ET DE LA PEUR PROVOQUENT UN MANQUE DE CONFIANCE EN SOI ET PAR LA SUITE DE L’AGRESSIVITE
  2. SEMEUR DE ZIZANIE: Geppette arrive à la boutique d’Antoine et lui demande un bout de bois pour en faire une marionnette avec qui il va faire le tour du monde et en faire sa fortune. Le bout de bois fait en sorte que les deux vieux se bagarrent à propos des petits noms méchants que les villageois leur donnaient.  Le maître Antoine est accusé d’avoir frappé Geppette, quand en fait ce fut le bout de bois qui l’a fait, ce qui entraîne une deuxième bagarre où les deux s’en sortent avec des bleus et des blessures un peu partout.  Finalement, Geppette part avec son bout de bois.   LA MARIONNETTE FUTURE SEME LE CHAOS QUI EST EN LUI.
  3. DEBUT DES RAPPORTS « PERE » / « FILS » : Geppette rentre chez lui, une seule petite pièce au rez-de-chaussée avec pour tout feu et nourriture une illusion en peinture murale, avec un mobilier simple et délabré, la seule lumière rentrant d’une lucarne, et se met au travail.  D’abord il donne à son pantin un nom chanceux, Pinocchio, d’après une famille qu’il considérait comme riche et qui avait la vie douce.  Puis il le sculpte, chaque partie du pantin finie lui infligeant des sottises et des méchancetés.  Enfin finie, la marionnette lui donne un coup de pied dans le tibia et s’enfuit !  IL FAIT MAL ET S’ENFUIT PAR INCONSCIENCE ET BESOIN DE LIBERTE.
  4. L’AVIS D’AUTRUI : Pinocchio est arrêté par un agent qui l’attrape par son long nez.  Il est remis entre les mains de Geppette qui, tout en le ramenant à la maison, s’aperçoit qu’il ne lui a pas encore donné d’oreilles.  Il croit que c’est par sa faute que le pantin ne s’est pas arrêté.  Mais Pinocchio provoque des curieux en refusant de marcher de son plein gré.  Les mauvaises langues considèrent Geppette comme un père honteux qui bat son fils. L’agent remet en liberté le pantin et jette Geppette en prison.  L’UTILISATION DE LA MANIPULATION POUR OBTENIR CE QU’IL DESIRE SANS PENSER A L’IMPACT SUR AUTRUI  REBONDIT SUR LUI-MËME.
  5. LE GRILLON PARLANT : Pinocchio rentre libre comme l’air à la maison pour se retrouver face au grillon parlant centenaire qui lui dit qu’il devrait aller à l’école ou au moins apprendre un métier pour ne pas être un poids à son pauvre papa.  Quand Pinocchio refuse les deux possibilités offertes comme sans intérêt, le grillon lui dit qu’après tout, il n’est qu’un pauvre pantin avec une tête de bois et que l‘on ne peut pas en demander davantage. Pinocchio se fâche et le tue sur le champs.  LA SAGESSE (AINSI QUE L’ESSAI MALHEUREUX DE LE PIQUER POUR LE METTRE SUR LA BONNE ROUTE) DU GRILLON SAGE EST REJETEE AVEC AGRESSIVITE.  REFUS DE CROIRE QU’IL FAUT CHANGER.
  6. LA FAIM : La faim pousse Pinocchio à essayer de manger l’illusion de ce qui est peint dans la marmite et son nez s’en trouve rallongé car il se trouve sot.  Il se rend compte que le grillon avait raison, qu’il n’aurait pas du faire emprisonné son papa car il lui aurait fait à manger.  à raisonnement plein d’illusions et tout à fait égoïste nulle solution.  Puis, trouvant un œuf et essayant de le faire cuire, il en sort un poussin qui le remercie et s’envole.  Il s’en prend à la faim comme d’une chose réelle, une maladie qui s’attaque à lui, puis s’apitoie sur son sort.  SE PRENDRE A D’AUTRES ET S’APITOYER SUR SON SORT NE CHANGE PAS SON COMPORTEMENT.
  7. ACCIDENTS DE PARCOURS : Pinocchio va faire l’aumône d’un bout de pain et se retrouve rejeté et mouillé de la tête au pied.  Il se met devant les braises pour se réchauffer, s’endort et se réveille avec les pieds brûlés au point de ne pas pouvoir ouvrir la porte à Geppette qui rentre à la maison.  Racontant son histoire à Geppette qui a sauté le mur pour rentrer, il blâme le grillon pour sa propre mort car il l’avait poussé à bout, le poussin pour sa faim car il s’est envolé, et le vieux qui lui avait versé de l’eau sur la tête pour le fait qu’il avait brûlé ses pieds devant le feu car il avait toujours si faim, etc… DIRE QUE C’EST LA FAUTE A D’AUTRES NE PERMET PAS DE PRENDRE LA RESPONSABILITE DE SES ACTES.
  8. LA FIERTE : Geppette se sacrifie sans rien dire à Pinocchio, en lui donnant les 3 poires qui étaient son dîner à lui. Pinocchio demande à Geppette de les éplucher, refuse les pelures et les trognons et veut les jeter, mais Geppette les met de côté pour plus tard quand Pinocchio, toujours affamé les mange quand même, pleurnichant toujours à propos de sa faim et laissant Geppette sans rien.  UN MANQUE DE CONSCIENCE ET LA FIERTE NE PERMETTENT PAS D’ETRE CONTENT OU SATISFAIT DES PETITES CHOSES QUI NOUS SONT OFFERTES.
  9. PROMESSES VIDES : Geppette extrait de Pinocchio des promesses d’être un bon petit garçon qui ira à l’école et obéira sans faire d’escapades en échange d’une nouvelle paire de pieds.  Il est conscient que les promesses données pour obtenir quelque chose ne sont que vides, mais il a de la compassion pour le pantin qui ne peut plus marcher et il lui fait de nouveaux pieds.  Pinocchio se dit différent des autres garçons, mieux qu’eux car il ne dit « que la vérité » et qu’il sera le soutien et la consolation de la vieillesse de Geppette. Mais il demande deux choses : des vêtements pour aller à l’école, ainsi que des livres.  Étant pauvre, Geppette ne peut que lui peindre des vêtements sur du papier et vendre son vieux paletot pour lui acheter un alphabet.  SE MONTRER GENTIL POUR OBTENIR CE QUE L’ON DESIRE N’EST QUE MANIPULATION ET AUTO DECEPTION.  SE SACRIFIER PAR AMOUR N’EST PAS NECESSAIREMENT UNE SOLUTION POUR FAIRE AVANCER LA PRISE DE CONSCIENCE.
  10. BONNES RESOLUTIONS : Sur la route de l’école Pinocchio entend de la musique lointaine et décide qu’il ira voir ce que c’est aujourd’hui et demain aller à l’école.  Pour entrer au théâtre des marionnettes d’où provient la musique, il essaie de vendre ses vêtements de papier, son chapeau en mie de pain et ses chaussures en bois sans succès.  Il n’y a que l’alphabet pour lequel Geppette a sacrifié son manteau qui vaille le prix de l’entrée, et sans réfléchir il le vend.  FAIRE SANS REFLECHIR ET SE JUSTIFIER PAR LA SUITE N’EST PAS LE RESULTAT D’UNE RECHERCHE A SE RENDRE PLUS CONSCIENT DE SES MOTIVATIONS OU DE SES GESTES.
  11.  QUI SAUVE QUI ?  L’arrivée de Pinocchio au sien des marionnettes crée un scandale qui provoque la colère du patron des marionnettes,  Mangefeu, qui voudrait brûler Pinocchio pour chauffer son dîner.  Ses gémissements pour son papa émeuvent le patron qui en cherche un autre à brûler et choisit Arlequin.  Pinocchio montre pour la première fois un sens de justice et se jette aux pieds de Mangefeu pour lui demander de le prendre lui, et non Arlequin.  Mangefeu décide de manger son agneau à moitié cuit et pardonne tout le monde pour le spectacle raté.  Le lendemain, l’histoire de Geppette fait pitié à Mangefeu qui donne 5 pièces d’or à Pinocchio à apporter à son père.  AVOIR DE L’EMPATHIE ET FAIRE DES GESTES DE SACRIFICE REND PLUS HUMAIN.
  12.  FIERTE + NAIVETE = UN DESASTRE : Avoir 5 écus d’or dans la poche rend fière et Pinocchio ne peut pas s’empêcher de se vanter de tout ce qu’il fera pour son père, et puis du livre alphabet qu’il achètera pour remplacer celui qu’il a vendu pour rendre visite aux marionnettes, lorsqu’il rencontre les deux voleurs, Chat et Renard.  Malgré les conseils d’un merle blanc qui lui dit de se méfier, et qui se fait manger par le chat pour la peine, Pinocchio se donne de l’importance quand il parle de ses périls et de tout ce qu’il a appris, mais il oublie tout lorsqu’il pense pouvoir multiplier sa fortune dans le Champs des Miracles dont lui parlent les voleurs et il part avec eux.  SE RENDRE COMPTE DE SES ERREURS NE SERT A RIEN SI L’ON N’APPREND RIEN, NE CHANGE PAS DE COMPORTEMENT ET LE CYCLE RECOMMENCE.
  13.  TETU ET FIERE DE L’ETRE : A l’auberge où ils s’arrêtent pour dîner et dormir jusqu’à minuit, les voleurs mangent bien et vont à leur chambre, puis partent en laissant à Pinocchio la tâche de payer le tout.  Sur la route, tout seul, il rencontre le spectre du grillon qui lui donne de bons conseils, mais que le pantin dans son orgueil n’entend pas une fois de plus.  Il refuse de croire aux brigands et se fait attraper, brutaliser et suspendre de l’arbre. Ses assassins pensaient qu’il lâcherait prise sur l’argent qui était dans sa bouche une fois morte. MALHEURE VIENDRA A CELUI QUI REFUSE DE CROIRE QU’IL Y AURA DES DIFFICULTES QU’IL FAUDRA RENCONTRER ET QUI NE SE PREPARE PAS.
  14.  L’ESPOIR DE L’AIDE : Avant de se faire attraper par les brigands Pinocchio s’est trouvé devant une petite maison où il a frappé pour obtenir de l’aide.  Seule une jeune femme aux cheveux bleus s’est montrée à la fenêtre, mais elle se disait morte et attendant son cercueil.  Les brigands l’attrape et le pendent à l’arbre où il gigote en se moquant d’eux, alors ils s’en vont jusqu’au lendemain quand ils pensent que le pantin sera mort et lâchera l’argent qu’il tient de sa bouche. Un orage vient le secouer au point où il  ne respire qu’à peine et paraît mort. La jeune femme, qui n’est autre qu’une bonne fée, prend pitié du pantin et envoie ses familiers couper la corde et le ramener  pour le faire soigner par des médecins.  LACHER PRISE ET GARDER L’ESPOIR QUE L’AIDE SERA APPORTE PERMET A L’ENERGIE DE L’UNIVERS DE SUBVENIR A SES BESOINS.
  15.  LES HABITUDES SONT DURES A CHANGER : Quand Pinocchio se rétablit, il raconte son histoire à la bonne fée, mais en mentant pour garder les écus qui lui restent.  Chaque mensonge fait rallonger son nez. Bientôt il ne pouvait plus sortir de la pièce et la bonne fée riait de lui car elle savait qu’il mentait.  Elle le laissa gémir pendant un moment pour lui donner le temps de réfléchir et puis fit venir des piverts qui lui coupa le nez et lui proposa de rester avec elle et devenir son petit frère.  Il ne pensa qu’à son père mais la fée avait tout mis en route pour le faire revenir à eux.  Pinocchio voulait aller à sa rencontre mais sur le chemin il a rencontré Chat et Renard de nouveau.  LE CONFORT DES HABITUDES NOUS EMPËCHE DE CHANGER ET LE CYCLE RECOMMENCE.
  16. MANQUE DE JUGEMENT : Pinocchio se laisse de nouveau convaincre d’aller au Champs des Merveilles planter ses sous.  Il accomplit les gestes lui-même, de creuser dans la terre avec ses mains, de planter ses sous et d’aller chercher de l’eau dans la rivière, malgré des visions de la bonne fée et de son père qui effleurent son esprit.  Le moment venu pour récolter ses écus multipliés, il ne rêve que davantage, l’avidité l’ayant totalement envahie.  Un perroquet lui apprend la vérité, que Chat et Renard les ont déterrés et se sont enfuis.  IL NE VOIT QUE CE QU’IL SOUHAITE VOIR ET N’ECOUTE PAS SA VOIX INTERIEURE. IL SE TROUVE SOT CAR C‘EST LUI-MEME QUI EST RESPONSABLE DES SES MALHEURS.
  17. ACCEPTER SA RESPONSABILITE : Jeté en prison pour sa bêtise d’avoir été volé, il y reste 4 mois et n’en sort libéré que lorsqu’il pense qu’il ment en disant qu’il est malfaiteur.  Il s’en va vers la maison de la fée se demandant si elle va lui pardonner ses bêtises et si son père qui doit sûrement languir de ses caresses y est toujours…  Il se fait une liste de tout ce qu’il a fait de mal et se fait sermon de ne plus les faire, encore.  Il rencontre un grand serpent sur la route et essaie de passer, le croyant mort tellement il est rigide et sans mouvement.  Mais le serpent bouge et Pinocchio tombe de peur, plantant sa tête dans la boue.  Ses gigotements font tellement rire le serpent qu’il en est mort pour de vrai et Pinocchio peut passer.  Mais sa faim le pousse à aller voler du raisin dans un champ près de la route.  SE RACONTER DES HISTOIRES PLEINES DE BONNES INTENTIONS NE SERT A RIEN SI L’ON RECOMMENCE TOUT DE SUITE SANS PRENDRE CONSCIENCE DE CE QUE L’ON FAIT.
  18. ECOUTER SANS ENTENDRE : Pinocchio reçoit une bonne leçon contre le vol d’autrui par une luciole qui le retrouve prisonnier d’un piège à fouine.  Il jure qu’il ne le fera plus, qu’il a appris sa leçon, mais en guise de paiement le fermier qui le retrouve lui donne la tâche de remplacer son chien de garde qui est mort.  Pinocchio se lamente avec des « si j’avais fait ci ou ça » mais doit tout de même dormir dans la niche du chien sans rien manger.  Quatre fouines viennent dépouiller le poulailler et proposent un pacte comme avec le chien, mais Pinocchio n’accepte pas de les laisser faire, les enferme dedans et appelle le fermier.  Par contre, il ne salit pas le nom du chien mort considérant que le passé est le passé et qu’il faut le laisser dormir.  Il est fier de ne pas avoir accepté de se baisser à mentir pour les fouines.  Le paysan le laisse partir et il court vers la bonne fée.  APPRENDRE A BIEN VIVRE DANS LE PRESENT AIDE A MIEUX FOCALISER SUR SON VRAI OBJECTIF.
  19.  TROP TARD ?  Quand Pinocchio arrive là où devait se tenir la maison de la bonne fée, elle n’existe plus, seulement un tombeau l’accusant de la mort de la fée par tristesse d’avoir été abandonnée par son petit frère Pinocchio.  Il pleure et pleure mais elle n’est plus là pour lui tendre la main.  Un grand pigeon retrouve Pinocchio pour l’amener au bord de la mer où se trouve son père, car il cherche désespérément son fils Pinocchio au-delà des mers.  En route, il apprend à manger la nourriture du pigeon avec gratitude et une fois arrivé à la mer il aperçoit son papa dans une petite barque qui aussitôt se fait retourner par une vague terrible. Pinocchio se lance dans l’eau pour le sauver, peut-être trop tard mais il croit qu’il le peut et ne pense pas à lui-même.  UN CHANGEMENT S’OPERE LORSQUE LE PANTIN PENSE AUX AUTRES AVANT LUI-MEME ET IL DEVIENT PLUS HUMAIN.
  20.  LES MALHEURS RENDENT PLUS AIMABLE MAIS PAS PLUS DILIGENT !  Il  nage toute la nuit et finalement une grosse vague le dépose sur le sable d’une île, en lui craquant ses côtes et ses jointures, mais pour la première fois il ne se plaint pas et considère qu’il l’a échappé belle !  Sans nourriture ni eau potable il ne pleurniche pas mais cherche une personne à qui parler pour trouver une solution.  Un dauphin qui passait lui répond gentiment à ses questions qui furent poliment posées et il part à la recherche de nourriture.  Par contre, par vingt fois il demande la charité et tous lui disent la même chose : travailler pour moi et je vous donnerai même plus que vous me demandez.  Comme il est paresseux il ne veut rien faire et reste sur sa faim et soif.   UN PAS UN AVANT DEUX EN ARRIERE : LE PROGRES SE FAIT LENTEMENT ET PAS SANS PEINE !
  21.  LE HASARD FAIT BIEN DES CHOSES : Pinocchio demande de l’eau à une jeune femme qui la lui donne et lui propose de la nourriture s’il porte sa cruche.  Il se fait prier avec de plus en plus de choses à manger et fini par apporter sa cruche.  Une fois qu’il ait mangé il se rend compte que la femme est la fée et lui fait plein de promesses de nouveau, il va aller à l’école, etc.  La féé lui dit qu’il l’a laissée jeune fille et qu’elle est maintenant femme et pourrait être sa mère, ce qui lui ravit car il a toujours voulu avoir une mère !  Et qu’il voudrait grandir comme elle, mais elle lui dit que cela n’est pas possible car il n’est qu’un pantin, et qui naît pantin, reste pantin.  VOULOIR N’EST PAS OBTENIR OU  DEVENIR  - IL FAUT TRAVAILLER POUR QUE CELA AIT UNE VALEUR ET DEVIENNE REALITE.
  22.  BON FOND SUFFIRA ?  La fée lui dit qu’il pourra devenir un vrai garçon s’il est : obéissant, prend goût à l’étude et au travail, dit toujours la vérité et va volontiers à l’école.  Mais Pinocchio lui-même dit qu’il est le contraire de tout cela alors que faire ?   Il promet qu’à partir f’aujourd’hui il fera tout ce qu’il faut pour devenir un vrai garçon car il est fatigué d’être toujours le pantin.  Mais quand la fée lui dit qu’à partir de demain il ira à l’école, etc. il est moins joyeux qu’avant !  Des mots, que des mots.  Mais la sincérité de sa tristesse quand il l’avait crue perdue, elle et son papa, fait croire à la fée qu’il en est capable s’il y croit vraiment, et elle lui donne encore une chance et elle promet qu’il deviendra un vrai petit garçon s’il change pour être un bon petit garçon dans ses faits et gestes.  BONNES INTENTIONS TROP ELEVEES RISQUENT DE NE PAS ABOUTIR.
  23.  LA TENTATION PROUVE FATALE : Une fois sa place faite à l’école à force de coups de pieds et de coude, les autres garçons ont arrêté de le chamailler et lui montrent de la sympathie.  Parmi ces nombreux amis il y a des garçons qui n’aiment pas travailler et qui l’enduisent en erreur pour aller voir le requin géant sur la plage au lieu d’aller à l’école.  Ils sont jaloux de lui et veulent le voir tomber de grâce, et en même temps, fâchés car il est trop bon !  Voyant qu’ils l’ont trompé, inocchio est tellement malheureux qu’il se moque de ses camarades, ce qui est prétexte pour une bagarre où Eugène, est fort blessé par un livre qu’un autre garçon avait jeté à Pinocchio, mais qui l’a manqué.  Pinocchio essaie de l’aider et se lamente qu’il n’aurait jamais du écouter ses amis, que sa maman et son Maître lui avaient bien dit…. Bientôt, les gendarmes arrivent et pensent que c’est Pinocchio qui l’a blessé, et confiant Eugène aux bons soins de quelques pêcheurs, ils amènent Pinocchio.  NE FAIRE QU’A SA TETE APPORTE MALHEUR.
  24.  UN RESEAU D’AMIS SERT : Pinocchio s’échappe et cours vite pour ne pas être amené.  Le chien Alidor qui est lancé à sa poursuite l’a presque attrapé quand Pinocchio se jette à la mer – le chien ne sait pas bien nager et Pinocchio est forcé de le sauver.  Mais il reste à l’eau pour s’éloigner et par malheur est attrapé dans le filet d’un grand et bizarre pécheur qui veut le manger comme un poisson enroulé dans de la farine !  Au moment où il allait passer à la poêle, Alidor vient à son secours.  BON CŒUR REVIENT TOUJOURS.
  25.  SE VOIR CLAIREMENT EST DUR : Pinocchio part vers une petite cabane où un vieil homme lui dit qu’Eugène n’est pas mort.  Il mentit au vieil homme concernant son identité (qui il est) et son nez se rallonge – aussitôt, il dit la vérité ? mais elle ne correspond pas à l’idée qu’il se faisait de lui-même et il se lamente de ne pas être celui qu’il essaie de devenir. Aussi, a-t-il honte de rentrer sans vêtements et il accepte un sac au lupins pour remplacer ses vêtements perdus dans l’eau, puis il part au village et la bonne fée.  Tous ces événements pèsent lourds dans sa tête et il fait un peu de travail sur lui-même en chemin.  POUR CHANGER L’IMAGE QUE L’ON SE PROJETE DE SOI-MEME IL FAUT DU TEMPS ET DE L’EFFORT.
  26.  LA COLERE NE CHANGE RIEN :  En arrivant à la maison de la fée, il se fait tant de mauvais sang à propos de son comportement, et si la fée le lui pardonnera ou pas, qu’il s’attarde de trop et la fée se couche et ne veut pas qu’on la dérange.  Seul la limace vient à la fenêtre.  A quelques reprises il demande l’entrée mais la limace était si lente qu’il se fâche et se coince le pied dans la porte qu’il a enfoncé.  Neuf heures plus tard elle arrive et ne sait pas comment le dégager.  Trois heures plus tard elle lui apporte un goûter mais il est trop faible pour le manger et s’évanouit.  TETE FROIDE TROUVE DES SOLUTIONS.
  27.  TENIR OU NE PAS TENIR SES PROMESSES : Il se réveille dans un lit et la bonne fée le pardonne s’il promet de retourner à l’école.  Il va à l’école et sort premier de sa classe alors pour l’encourager encore plus elle promet de le faire un vrai garçon et prépare une fête avec tous ses copains.  Pinocchio doit aller inviter ses amis mais doit être rentrée avant la nuit. Il va inviter Lumignon, un mauvais garçon, mais celui-ci lui dit qu’il part à minuit au Pays des Jouets pour ne plus avoir à travailler à l’école et obéir aux adultes.  Pinocchio hésite car le lendemain il deviendra un vrai petit garçon mais l’appât est trop beau et il succombe et part avec.

 

 

 

 

 

 

 

APPENDICES

 

 

A-1      Systémique chronologique de Pinocchio

 

A-2      Les étapes du développement du pantin Pinocchio en un nouvel être

humain, plus conscient de ce qu’il est et fait, et plus responsable.

 

 

 

 A-1   SYSTEMIQUE CHRONOLOGIQUE DE PINOCCHIO :


 

1)                 Le père La Cerise

2)                 Geppette, papa

3)                 Le Grillon parlant

4)                 Mangefeu et les Marionnettes

5)                 Le Renard et le Chat

6)                 Les Brigands

7)                 La Bonne Fée

8)                 Le Serpent

9)                 Le Paysan

10)             Le Dauphin

11)             Les Écoliers, le crabe et les policiers

12)             Le Chien

13)             Le Pêcheur

14)             La Limace

15)             Lumignon

16)             Le Petit Homme du Pays des Jouets

17)             L’acheteur du petit âne

18)             Les Poissons

19)             Le Requin

20)             Geppette

21)             Jeannot

22)             La Bonne Fée


 

Nota Bene :

1)         La bonne fée apparaît comme un fil conducteur à plusieurs occasions, surtout aux moments critiques, soit par son absence soit par sa présence, et parfois déguisée, pour aider Pinocchio à retrouver la bonne voie, comme sur l’île où le dauphin informe Pinocchio où il pourra trouver à manger (10).  Question : Bonne fée = possible coach ?

2)         Parmi les personnes ou les « animaux » cités ci-dessus, presque tous ont servi d’une manière ou d’une autre (bonne ou mauvaise) comme formateur ou coach et permettent à Pinocchio (ou l’obligent) d’apprendre quelque chose qui le pousse à changer sa manière de voir les choses ou d’agir.

 

 

A-2 Etapes du Développement de Pinocchio