Les mois de juillet-août vont être chauds! Les couleurs et les sentiments que viennent nous apporter Carla Peairo et Jorge de Sousa Monteiro parlent de leur pays, l'Angola, pays riche en mythologie et en rituels, mais aussi, pays déchiré par une guerre civile qui a fait beaucoup de dégâts et que les ressortissants n'arrivent pas à, et ne veulent pas, oublier.

Nous avons la grande chance de pouvoir vous apporter deux artistes dont les styles et les média sont bien différents et extraordinairement personnels.

En regardant les toiles de Mme. Peairo, on croirait entendre les battements de nos cœurs qui se mettent au rythmes des tambours - tambours de joie, érotiques, plein de vie. Des couleurs vives et des lignes stylisées, d'une grâce simple mais plein de mouvement qui nous invitent à nous joindre à la danse. S'y trouvent les notions de fécondité et de plaisir, mais aussi de sagesse et de pensées profondes transmises par les sages à la communauté.

Jorge de Sousa Monteiro n'a que peu peint, il se révèle plutôt dans la sculpture, petites et pleines de force, ou à travers des masques sur des socles en bois. Guerriers, sages, oracles et ancêtres, Jorge nous apporte le côté plus masculin de l'Angola - le côté qui a guerroyé, souffert et provoqué la souffrance et la mutilation d'un peuple. Il nous propose de ne pas l'oublier - de nous souvenir de ce que fait la guerre où qu'elle se trouve, et surtout, de ce qu'elle a fait là où il est né et pendant quelques années idylliques, grandi.

Nous vous invitons à venir découvrir deux points de vue qui se complètent, comme des morceaux d'un puzzle complexe avec des couleurs riches de la joie et de l'avenir, aussi bien que celles de la terre, du sang séché et du monde des disparus.